Septembre 2020

Après seize mois de conflits, les deux camps rivaux en Libye, les ont annoncés séparément vendredi 21 août la cessation des hostilités et l'organisation prochaine d'élections. Dans son communiqué, Aguila Saleh, qui dirige le premier Parlement élu en Libye depuis 2011 et est basé dans l'Est, a annoncé des élections, mais sans avancer de date, et appelé « toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat ».

En outre, Saleh ne mentionne pas une démilitarisation de Syrte et Joufra. Il propose la formation, sans doute après des élections, d'un nouveau Conseil présidentiel qui serait basé à Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi puis bastion du groupe djihadiste État islamique jusqu'en 2016. S’agissait-il de débloquer l’exportation du pétrole, demandée par les USA ?  Qui a signé la fin de la guerre ?

Cette initiative de sortie de crise politique a été saluée par l'ONU et plusieurs pays arabes et occidentaux. Mais,  cette annonce a été accueillie avec autant d'espoir que de prudence. D’ailleurs, d’ailleurs un des adjoints de Haftar vient de la remettre en question alors que la Turquie n’est pas disposé à abandonner son protectorat de Tripoli.

Fait plus important, les manifestations populaires cette semaine contre le pouvoir de Serraje et l’affrontement avec ses milices remettent en cause sa légitimité. Son exclusion du ministre de l’intérieur et du ministre de la Défense, ne peuvent que reporter la Crise.