Aout 2020
“Beyrouth [...]
où l’on vient de partout ériger ces statues
À Beyrouth chaque idée habite une maison.
Qu’elle soit religieuse, ou qu’elle soit sorcière,
ou qu’elle soit les deux, ou qu’elle soit charnière,
du portail de la mer ou des grilles du levant,
qu’elle soit adorée ou qu’elle soit maudite
qu’elle soit sanguinaire, ou qu’elle soit d’eau bénite,
qu’elle soit innocente ou qu’elle soit meurtrière,
en étant phénicienne, arabe, ou roturière,
en étant levantine aux multiples vertiges,
comme ces fleurs étranges fragiles sur leurs tiges,
Beyrouth est en Orient le dernier sanctuaire,
où l’homme peut toujours s’habiller de lumière’’
Nadia TUENI (1935-1983)