La conjoncture opportuniste

Comment définir le temps actuel de la révolution tunisienne ? Elle a certes réalisé la synthèse entre les acquis de la révolution bourguibienne et de son enrichissement par une démocratisation, qui l’inscrit dans notre actualité quotidienne.

Toute révolution fait valoir une pensée politique,  des rêves sinon des attentes, défendues par  une mobilisation de militants. Produites par les forces motrices d’un “vent de liberté’’, les révolutions  vivent leurs ères d’utopie, de l’affirmation des principes, durant leurs genèses. Puis elles subissent des mutations effectives, par des surenchères idéologiques, de l’affirmation de la nostalgie, de la contre-révolution, ou tout simplement la banalisation.

Peut-on parler d’un schéma directeur similaire des différentes révolutions ?  On ne peut réduire les révolutions à des événements en chaine, au fonctionnement identique. Les révolutions de 1789 et de 1917 ont leurs spécificités, leurs itinéraires, leurs développements et leurs suivies. Mais, on distingue, dans les différents cas des temps de la révolution.  

Comment définir le temps actuel de la révolution tunisienne ? Elle a certes réalisé la synthèse entre les acquis de la révolution bourguibienne et de son enrichissement par une démocratisation, qui l’inscrit dans notre actualité quotidienne. Au de-là de cette vision globale, des observateurs présente un schéma anecdotique, évoquant une conjoncture opportuniste. Les dérives personnelles du passage de certains politiciens du “vote utile’’, en 2014 au  “parti utile’’, permettant, dans le cas des partis influents ou de gouvernement d’assurer des charges ministérielles à la veille des élections de 2019, sont des cas particuliers, qui ne définissent pas, l’avènement d’une ère de maturité tunisienne post-révolution.


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