La mouvance qui a bénéficié du “printemps arabe’’ ne semble plus disposer d’un soutien international. Une nouvelle conjoncture arabe serait-elle désormais ouverte ?

On s’est empressé  d’affirmer que les harak d’Algérie et du Soudan constituaient la deuxième vague du “printemps arabe’’. Dans les deux cas, la dynamique interne a été déterminante, annihilant toutes velléités d’interventions de la géopolitique arabe ou internationale.  D’ailleurs les différentes composantes de l’internationale islamiste ont été sérieusement affectées. En Libye, le maréchal Haftar s’opposait au gouvernement, qui bénéficie de l’appui de milices bien définies. Exhibé pour la circonstance, le dirigeant Querdhaoui a bel et bien condamné l’attaque de Tripoli. Prenant la leçon de la dizaine meurtrière qu’ils ont subie, les Algériens n’ont pas affirmé des tentations islamistes. Au Soudan, les manifestants réclamaient le départ d'Omar el-Béchir, dont le régime bénéficiait de l’appui de l’organisation des frères musulmans. Ne perdons pas de vue, la fin du pouvoir des frères musulmans en Egypte et la victoire de Bachard al-Assad en Syrie, contre Daech et les mouvances qui lui sont plus ou moins proches. L’échec du gouvernement turc, devant l’opposition des kemalistes et des kurdes, dans les grandes municipalités turques est significatif. Un signe qui ne trompe pas. Cette mouvance qui a bénéficié du “printemps arabe’’ ne semble plus disposer d’un soutien international. Une nouvelle conjoncture arabe est désormais ouverte.