Avril 2020

La fermeture des frontières mettrait à l’ordre du jour la mondialisation. La plupart des pays touchés par le virus sont confinés et vivent leurs quarantaine.“Pour s’en sortir, il faut s’enfermer” affirment un jour humouristique français (Le Canard enchainé, 18 mars 2020). Outre le repli nationaliste, les pays coupent la chaine de transmission et ferment leurs frontières. La pandémie actuelle semblait mettre à l’ordre du jour une fermeture de frontières et une politique de repli.

“Avec le coronavirus, on redécouvre la souveraineté” ( Marcel Gauchet, Le point.fr, 17 mars 2029). Fait évident, c’est la mondialisation qui a permis l’expansion du coronavirus. Peut-on parler désormais d’une remise en cause de la mondialisation ? Mais ses fonctions essentielles : financement, échanges, libre circulation des circulations se poursuivent. Elles seraient vraisemblablement ralenties par la vie chez soi, l’auto-isolement des sociétés et des pays. Mais les effets de la révolution de l’information : services internet, réseaux sociaux et mobiles ne peuvent être affectés. Ils continueront à permettre la proximité des régions distantes. De ce fait la démondialisation, dans ses aspects concernant la fermeture des frontières ne peut qu’être passagère, conjoncturelle, répondant à une obligation temporaire. Trop d’interrets sont en jeux. Ils assureraient plutôt le developpement de la mondialisation.

Que faut-il penser de l’analyse de la nouvelle donne par le neuro-psychiatre, Boris Cyrulnik ?  “Après le coronavirus, il y aura des changements profonds, c'est la règle … Quand l'épidémie sera terminée, on constatera que l'on aura dépoussiéré d'anciennes valeurs qui nous serviront à mettre au point une nouvelle manière de vivre ensemble ” (France Inter , 16 mars 2020).