Avec le ramadan, la vie politique se ralentit. Les médias tunisiens délaissent les plateaux et les affrontements polémiques, pour se consacrer aux feuilletons à l’eau de rose. D’autre part, les chaînes étrangères, à destination de l’aire arabe, souvent mieux informées sur les aléas de l’actualité tunisienne et le jeu politique dans les coulisses, ont détourné leur regard, vers Londres et le conte de fées, du mariage du Prince Harry et de l’actrice américaine Mighan.
Elles ont transgressé, durant cette conjoncture, les conflits internationaux, les surenchères du Président Trump, les crises au Moyen-Orient et le drame palestinien. Somnolence oblige, les guerres de positionnement de la classe politique tunisienne, sont différées. Pesanteur ramadanesque, nos cafés sont fermés, durant la journée. Salons politiques de désœuvrés, et salles d’attente de je ne sais quoi, ils étaient à l’écoute des mouvements de rue et des sit in. Gérant leur quotidien, les citoyens prennent acte de la flambée des prix. Mais la protestation populaire vit sa somnolence. L’élaboration de la feuille de route de Carthage 2 et l’annonce d’un éventuel remaniement ministériel réveillerait-il les Tunisiens de leur torpeur ?