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Newsletter de Khalifa CHATERAnalyses géopolitiques : juin 2020
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RUBRIQUES
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Le billet du mois Études internationales Articles en ligne
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LE BILLET DU MOIS |
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La fracture libyenne !
La guerre civile se perpétue en Lybie. La fin du régime de Kadhafi a remis en question l’Etat-nation. Elle a réactivé les dissensions tribales, dans le contexte de la fracture entre la Tripolitaine, gouvernée par Serraje, groupant les milices islamistes et la région orientale, dominée par le maréchal Haftar.Cette division a été confortée par par l’intervention des acteurs de la géopolitique régionale et internationale. L’entrée en force de l’armée turque a bloqué les opérations de Haftar, en Tripolitaine et d’assurer la reprise de la base d’al-watiya et des alentours de Tripoli. Mais la conquête du territoire de Haftar serait exclue. Point de solution politique en vue. La reconstitution de l’unité politique n’est plus à l’ordre du jour. L’intervention turque institue la fracture et érige de fait la Tripolitaine en protectorat ottoman. D’ailleurs Haftar définit le pouvoir turc comme une colonisation, nécessitant une évacuation des troupes étrangères (discours du 23 mai 2020).
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ÉTUDES INTERNATIONALES |
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Lybie, le statu quo tragique !
La pseudo révolution libyenne, soutenue militairement par l’Otan, exprimant le jeu politique franco-britannique a mis fin au régime de Kadhafi. Elle annihila le pouvoir central et ses différents instruments, mettant à l’ordre du jour une guerre civile, confortant le retour au tribalisme. Deux pouvoirs se disputent désormais : le gouvernement du maréchal Haftar, à l’Est et le gouvernement Serraj, en Tripolitaine, otage de fait des milices armées, appuis de la mouvance islam politique. La guerre civile se poursuit et annonce le démembrement du pays. La Lybie vit un statu quo tragique.
L'aire arabe, une nouvelle donne ?
La crise des Etats rentiers : Les pays arabes du Golfe étaient devenus des acteurs majeurs de l'économie mondiale, grâce à la manne pétrolière. Les six membres du Conseil de coopération du Golfe (Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie saoudite, Émirats arabes unis), fournissaient le quart de la demande mondiale. Or, l’effondrement du prix du pétrole, précipité par la pandémie, a provoqué la crise des Etats rentiers du Golfe, conséquence de l’effondrement de leurs économies. Ce qui affecta la structure de ses Etats, qui faisaient valoir une élite de techniciens, sans vision politico-culturelle. Cette crise remet à l’ordre du jour les intellectuels, appelés dans ces circonstances, à analyser la situation de leurs pays, à leur identifier un nouvel avenir. Désormais redimensionnés, les Etats du Golfe limitent leurs ambitions, leurs stratégies d’expansion et d’interventions à l’extérieur, tous azimuts. Ils sont désormais plutôt confinés, plus préoccupés de s’occuper de leurs affaires internes. Est-ce à dire que la Syrie, le Yémen et Qatar vont bénéficier d’un certain répit ?
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ARTICLES EN LIGNE | ||
Albert Memmi, le sociologue de la Tunisie coloniale. L'économiste maghrébin, 26 mai 2020 La percée turque en Tripolitaine. L'économiste maghrébin, 21 mai 2020
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Bonne lecture |
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