La révolution des techniques de l’information marque l’avènement des Fakenews. Il s’agit d’informations fallacieuses, intox ou fausses nouvelles délivrées dans le but de tromper un auditoire.
Elles participent à des tentatives de désinformation, que ce soit via les médias traditionnels ou via les médias sociaux, avec l'intention d'induire en erreur dans le but d'obtenir un avantage (financier, idéologique, politique, etc.). C’est une conséquence du fait que de plus en plus de citoyens s'informent non plus par l'intermédiaire de la presse institutionnelle mais via les réseaux sociaux, comme Twitter ou Facebook, dont les utilisateurs ne sont pas soumis à la déontologie journalistique, notamment à la règle de vérification des faits
Les débats sur les fake news ont pris une ampleur singulière en 2016, tout d'abord en Grande-Bretagne, avec la victoire des partisans du Brexit, puis aux États-Unis, avec l'accession à la Maison-Blanche du président Donald Trump.
La Tunisie n’a pas échappé à ce phénomène. Deux fakenews ont, en effet, constitué des événements en Tunisie :
1 - La fausse annonce anonyme d’une manifestation de femmes, en juillet 2019, revendiquant le retour à la polygamie. Cette fausse nouvelle se présentait comme un avertissement à la mouvance moderniste et particulièrement aux femmes tunisiennes, émancipées du harem, qu’on pouvait remettre en cause les acquis bourguibiens.
2 - L’annonce anonyme du choix de Mondher Zenaidi, comme secrétaire général du Nida. Ce parti aurait, pensait-on, pu se débarrasser de son actuelle direction, pour préparer un congrès transparent, faisant valoir son socle de valeurs et assurant le retour de ses membres fondateurs. Mais il s’agirait plutôt de “fake news’’, destiné à gagner du temps et à suspendre le processus de “lam ach-chaml’’ (la reconstruction de l’unité), engagée par les fondateurs du parti et qui ont demandé l’arbitrage et l’intervention du Président de la République Béji Caid Essebsi.