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Newsletter de Khalifa CHATERAnalyses géopolitiques : 01 mars 2020
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RUBRIQUES
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Le billet du mois Études internationales Articles en ligne
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LE BILLET DU MOIS |
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Le nouveau gouvernement tunisien !
Ayant reçu l’investiture le 26 février 2020, le gouvernement dirigé par Eliyas Fakhfakh devait répondre aux attentes sociales : le redressement économique, la lutte contre la faim, le développement des régions défavorisées, la promotion de la jeunesse et la lutte contre la corruption. Le nouveau gouvernement partage et fait valoir ces urgences. Il les a inscrites dans les priorités son document contractuel avec les partis. Mais il ne transgresse pas les faits d’annonces puisqu’il ne présente pas les mécanismes et le timing de sa mise en action. Dirigeant une alliance gouvernementale de cinq partis, le nouveau chef de gouvernement devait concilier leurs positions différentes : Position de gauche des partis Chaab et Tayar et libéralisme de Nahdha et Tahya Tounes. Comment pourrait-il identifier des compromis ? Fait évident, l’absence d’un leadership, dans le pouvoir et l’opposition. Le populisme a remis en cause les leaders d’opinion. Or “c’est dans le vide de la pensée, que s’inscrit le mal” (Hannah Arendt, Le nouveau gouvernement devrait “agir dans la rupture”, selon la recommandation de l’analyste Habib Karaouli (entretien, al-Hiwar Attounsi, 21 février). Occultant cette exigence, dans le cadre d’une gouvernance traditionnelle et d’un laisser faire - continuité du gouvernement Chahed -, il ne peut sortir le pays du tunnel. Le chef du gouvernement Elias Fakhfakh a, certes, trouvé chaussure à ses pieds. Mais il dispose d’une majorité conjoncturelle et donc précaire. Il est en équilibre instable. Investi, pour éviter la dissolution du parlement, il risque d’être écarté dans le court terme, pour permettre une nouvelle répartition des charges ministérielles, entre les partis. Comment pourrait-il faire valoir et inscrire dans les faits, le slogan présidentiel “le peuple veut” ?
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ÉTUDES INTERNATIONALES |
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Au-delà du stand-by
On est dans le flou, l’imprévu, sinon l’inattendu. La Tunisie est en stand-by, en situation d’attente. Après l’échec de Habib Jemli et usant de son pouvoir discrétionnaire, que lui confère la constitution, le président Kais Said a chargé Elias Fakhfakh de former le gouvernement. Le chef du gouvernement nominé n’a ni assises parlementaires, ni représentation au parlement. D’autre part, le retour de ce ministre de la troïka suscite de l’inquiétude. Comment peut-il éviter le scénario de l’échec, qui a marqué ses deux précédentes gestions gouvernementales ? Pouvait-il faire du nouveau avec du vieux ? Ultime exigence, définir une vision d’avenir, pour ouvrir de nouvels horizons. Quel programme mettrait-il à l’œuvre ? Formerait-il un gouvernement de continuité ou de rupture ? Les élections présidentielles ont affirmé le dévoilement de la fausse conscience de la classe politique et rappelé les attentes des citoyens. Le président de la République et le chef du gouvernement nominé ont promis d’en tenir compte. Des politiciens parlent du gouvernement de la dernière chance, avant même de connaitre son programme. Recommandation du président, il faut accorder la priorité à “la question socio-économique, aux services de l’éducation et de la santé, à l’emploi et à la fidélité à la jeunesse” (entretien du président, la télévision nationale, 30 janvier 2020). Ce qui atteste le souci du président d’être à l’écoute du peuple et de faire valoir ses volontés.
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Show politique et attentes sociales !“La révolution” tunisienne a fait valoir la volonté de changement. Mais la convergence entre le combat contre la précarité et la revendication des libertés de ses différents acteurs était illusoire. Or, l’inaptocratie, à savoir l’inaptitude des gouvernements post-évolution de 2011à nos jours, a mis à l’ordre du jour cette convergence. Les attentes sociales ont été occultées. La dégradation du pouvoir d’achat constitue désormais l’actualité du pays, bien davantage que l’affirmation des libertés. Le panier de la ménagère traduit le vécu quotidien, en général et affecte les classes laborieuses qui ont désormais été rejoints dans leur mal de vivre par la classe moyenne. Or, rien, ni personne ne semble aujourd’hui en mesure d’arrêter le développement de la crise.Mais qu’ont-ils fait tous, pour qu’on arrive là ? Faut- il revenir au diagnostic de la crise économique tunisienne par les experts ? L’endettement, l’inflation, la chute du dinar, la dégradation de la balance commerciale constituent-ils des causes ou des conséquences ?
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ARTICLES EN LIGNE | ||
Formation du gouvernement, compromis et compromissions !, L'économiste maghrébin du 20 février 2020 Tunisie : l’impasse gouvernementale !, L'économiste maghrébin du 5 février 2020 La formation du nouveau gouvernement : paris et défis !, L'économiste maghrébin du 17 février 2020
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Bonne lecture |
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