Décembre 2020
Les diagnostics des officiels traduisent la gravité de la crise, annoncée d’ailleurs depuis un certain temps, par les économistes tunisiens, une conjoncture qui ne peut permettre de répondre aux attentes des citoyens, qui espéraient que le nouveau régime améliore leurs conditions de vie. Gabegie politique, terrorisme, crise globale, blocage de la production etc. s’expliquent par une dérive passéiste, qui a annihilé toute politique de développement, divisé la société par une bipolarité, remettant en cause le consensus populaire sinon révolutionnaire. Ne perdons pas de vue cette raison profonde, qui a occulté les priorités de l’heure. Comment s’en sortir ? Comment notre système socio-économique pourrait-il réaliser la résilience, c’est-à-dire est la capacité de notre à retrouver les structures et les fonctions de son état de référence après une perturbation.
Des réformes audacieuses devaient être engagées, mettant à l’ordre du jour une vision globale, objet du plus large consensus, associant les organisations nationales, les leaders d’opinion, les experts confirmés et les partis politiques. La Tunisie nouvelle devrait être érigée par un dialogue national, qui rapprocherait les points de vue, pour faire face aux défis. Exigence absolue, il faut remettre le pays au travail, tout en excluant les jeux politiques responsables des dérives partisanes.